Le point de départ a été l’envie de définir une hiérarchisation claire des espaces publics et des promenades. « Connecter » a été le maître mot qui a guidé cette réflexion.

A la simplicité du plan s’oppose un travail riche et minutieux de définition et d’écriture de chaque élément, chaque façade, chaque espace.

La loggia

Pour définir les espaces publiques nous avons travaillé la loggia urbaine, un élément qui traverse et unifie différents espaces publiques. La loggia du projet se veut une réinterprétation contemporaine de cette typologie. Elle défini deux places, traverse et couvre deux amphithéâtres; elle devient légère, en se vidant de la masse et du superflu et s’exprime à travers la lumière, le rythme, les proportions. La toiture de la loggia est composée de deux couches superposées : une en verre l’autre en corten perforé.

Au niveau des amphithéâtres et des places nous avons inversé ces deux couches pour marquer les espaces. Grâce à la capacité réfléchissante du verre le parcours devient animé.

Les synergies et les identités : Lots a – b – c

Les trois entités sont maintenant facilement lisibles, leur synergie s’opère au niveau des places, et à travers les espaces publiques. Le RDJ (niveau inondable) devient une partie intégrante du volume de chaque lot et en prend le langage et le vocabulaire.

Greenpeace: l’idée d’une action et sa communication

Toute tentative de faire correspondre un bâtiment à l’identité de Greenpeace, d’exprimer la force de ce contrepouvoir par une architecture dans le sens classique du terme, s’est révélée comme insuffisante vis-à-vis de l’image de l’organisation. Pour faire face à cet enjeu nous avons conçu le bâtiment comme un outil, un signal, un symbole, une fenêtre vers le monde.

L’architecture de Greenpeace se développe autour d’un espace central. Ce cœur est vécu par ses utilisateurs comme un espace d’échange et de rencontre. La nuit, , une fois que les activités ont cessé, ce cœur devient couleur, image, matière, vecteur d’information. Le bâtiment devient un media, la fenêtre un écran pour projeter des images, la résille intérieure change de couleurs, des écrans apparaissent derrière le corten perforé.

Zéro énergie

En vu des hautes exigences du programme, le projet propose une stratégie environnementale s’alliant à l’écriture architecturale : les atriums sont utilisés pour la mise en place d’un système de ventilation hybride des parties bureaux dans laquelle l’air circule à l’aide de cheminés solaires. Les besoins en énergies thermiques sont réduits par une pompe à chaleur réversible connectant la dalle thermoactive et la nappe phréatique.

Client: Hafencity GmBH / Budget: 45M€ HT / Surface: 24900 m² / Calendrier: 2011 / Equipe: Structure: Batiserf Ingénierie, HQE: Franck Boutté