La difficulté du projet pour le ministère de l’écologie et du développement urbain (Behörde für Umwelt und Stadtentwicklung, BSU) se situe dans l’invention d’un dispositif architectural dont l’efficacité puisse traduire en langage et écriture architectural :

- une réponse urbaine à un contexte en devenir,

- les ambitions environnementales,

- une réponse au lieu de travail, notamment la communication interne et externe recherchée

Notre proposition relève ce défi et décline à travers une seule et unique stratégie le concept architectural, urbain et énergétique : cette stratégie repose sur la conviction que l’architecture est tout d’abord un travail sur l’échelle de perception et que la création d’un lieu de vie exceptionnel passe par la « justesse » de son dimensionnement et de son rapport vide – plein. Le projet se développe donc autour la définition du vide et de sa signification aux différentes échelles.

Un système de vides utilisés en tant que repère et en tant que zone microclimatique constitue une sorte de colonne vertébrale du bâtiment. Ces espaces se déclinent de façon contextuelle et répondent de manière intelligente aux exigences du programme. Depuis le foyer ils structurent les accès aux entités différents du ministère. Pour la circulation interne, ces raccourcis animent les parcours et créent des espaces de communication.

Le bâtiment de tête (hauteur 54m) se révèle en tant que point de repère à la fois à l’échelle du quartier et à la fois de la métropole. Les atriums créent des liens visuels avec le parvis, le parc et le centre ville.

Vis-à-vis du parc, la façade sud manifeste à travers les « grandes fenêtres » une monumentalité qui dépasse une simple façade de bureaux afin de donner à l’ensemble sa force symbolique nécessaire.

Le parcours piéton est guidé par l’accès au foyer et les arcades qui donnent à voire les usages publics du ministère, notamment la grande salle de maquette située à l’angle du bâtiment sous la tour.

Les atriums servent en tant que lieu de travail et de communication. Ils desservent l’ensemble des bureaux et favorisent le contact entre les employés.

L’architecture est faite de légèreté, de vitrage et d'acier finement tramé. Il s’agit d’une architecture dont le jeu consiste à estomper les limites tangibles du bâtiment en rendant superflue la lecture d'un volume solide dans une poétique du flou et de l'évanescence.

Client : Ville d’Hambourg / Budget : 63M€ HT / Surface : 45000 m² / Calendrier : 2009 / Equipe : Structure : Batiserf Ingénierie, HQE : Franck Boutté