Bordeaux
Ilôt des Mareyeurs
L’ilot Mareyeurs s’inscrit dans le quartier du MIN en plein développement. Il est proche de la Zone d’Aménagement concertée « Jean Belcier». Territoire composite au passé industriel, le quartier Saint-Jean Belcier met en relation des formes urbaines distinctes offrant différents dialogues entre industrie et ville.
La mixité programmatique entre l’immeuble de bureaux et les activités au rez-de-chaussée tire ainsi parti de cette intelligence formelle inhérente au contexte (adaptation d’échelle, de traitement, de position, et de relation à la rue).
Véritable charnière, le projet s’habille d’un double langage industriel et urbain : par son programme, par sa forme, par sa relation à la rue et aux immeubles voisins. Verticalement, la relation s’articule ensuite entre ce socle semi-industriel et l’activité de l’immeuble de bureaux aux niveaux supérieurs.
Le peigne - Une façade qui dialogue
Le projet s’implante aux limites Nord et Ouest de la parcelle en occupant la quasi-totalité de la surface au sol de l’Ilot. Afin de renforcer les qualités urbaines du site, le bâti se développe à l’alignement des voies publiques.
Le volume imaginé est donc simple et divisé en trois bandeaux aux couvertures semi cylindriques qui viennent flirter avec l’imaginaire du jardin d’hiver en dialoguant avec la dynamique de productivité industrielle du quartier. Elle agit comme effet de marque et d’identification du bâtiment à travers un parti architectural fort, contemporain et en cohérence avec l’histoire du quartier. Offrant de généreux volumes, cette figure permet aussi, en brouillant les échelles, de conserver un gabarit moyen sur la rue.
Renversement de la forme générique
En renversant la logique de l’immeuble à cour, forme générique héritée des normes et standards de la construction de bureaux, l’objectif est d’offrir des conditions de travail optimales tout en s’insérant au mieux avec ce vaste et composite environnement.
Est généré un volume simple se développant aux limites parcellaires dans lequel s’installe un jeu de pleins et de vides, une figure en « peigne » dont les modules sont dimensionnés par l’application de la trame de bureaux. Un immeuble qui fait corps central de 18 mètres de large duquel émergent perpendiculairement quatre bras de 12 mètres de large. Le tout est articulé par des vides.
Des vides rationalisés
Cette figure résulte donc de la réflexion sur la rue, la cour et la place du végétal. Elle crée des espaces interstitiels végétalisés traités en jardin d’hiver, 6 jardins d’une superficie globale d’environ 1 600m² sur lesquels s’ouvrent les plateaux de bureaux.
Ce sont ces espaces informels, interstitiels qui sont au cœur du projet. Pensés comme des franges de communication avec le quartier, ils créent un dialogue spécial avec les alentours. Ces espaces traités en jardins d’hiver font la spécificité du bâtiment. Ils en projettent une image originale et mixte et tournent le projet et son quartier vers l’avenir.
A travers une enveloppe commune à toute la structure, les jardins thématisés selon leur orientation sur la parcelle articulent l’entièreté du projet et établissent un système de relations entre l’immeuble et son environnement, entre l’immeuble et son socle.
Client : ICADE / Budget : 30M€ HT / Surface : 13 748 m² / Calendrier : 2020-2025 / Équipe : BATISERF (Structure), INEX (Fluides), BMF (Economie), MICHEL DESVIGNE (Paysage), T/E/S/S (Façades), LAMOUREUX (Acoustique), CASSO (Sécurité Incendie et Accessibilité), BUREAU VERITAS (Contrôle Technique), FRANCK BOUTTE CONSULTANTS (Environnement)