Le projet de l’ilot G1, se confronte à ce passé historique industriel du quartier. La présence du bâtiment G2, la grue Wallace et les silos à grain entre autres, situés juste en face, font que le futur bâtiment devra s’inscrire dans cette volonté partagée d’insertion des nouvelles constructions au sein même de ce patrimoine. Le projet de réappropriation des berges et des bassins à flots par ses habitants met en évidence la construction d’une mémoire collective et son rapport à l’architecture.

Un des postulats de départ, et en même temps élément fondamental caractéristique de ce passé industriel, est la question des échelles. Le futur bâtiment se doit de répondre autant à l’échelle du bâti, de l’ilot, en se confrontant au bâtiment voisin qu’à l’échelle du piéton. Cette dernière, plus réduite, est celle qui doit reconstruire l’urbanité. La verticalisation et la subdivision des façades, issues du pliage des toitures, les briques ajourées laissant passer la vie à travers leur maillage, les ouvertures en façades et la galerie commerciale en rez-de-chaussée sont tous autant d’éléments participant à recréer une urbanité dans ce quartier, initialement dévolu aux transports de marchandises.

Dans ce contexte de réévaluation de l’architecture ancienne qui se manifeste par la requalification des hangars des quais de Bordeaux et une réappropriation de ces espaces délaissés par la construction de nouveaux bâtis évoquant cette mémoire, le futur bâtiment G2 se devra de mettre en cohérence l’emprise du fleuve sur la ville et générer la création de lien social dans des espaces praticables au plus grand nombre.

Ainsi, le bâtiment de stationnement véhicule se développe sur 4 niveaux distincts. Implanté sur le futur parvis des universités, le bâtiment de bureaux s’inscrit avant tout dans le vocabulaire de l’ensemble du bâtiment, et vient ainsi achever l’unité de l’ilot. Empruntant le langage portuaire sur le boulevard Lucien Faure et la ruelle située entre G1 et G2, les façades suivent la logique de celles du parking, tout en s’adaptant à son usage tertiaire. L’ensemble des commerces se répartit au rez-de-chaussée du parking silo.

Le projet se caractérise par une forme de matérialité transparente. Par son caractère minéral cet espace exprime sa monumentalité, grâce à l’effet de transparence et lumière, sa convivialité. Alors que la brique ajourée protège de l’ensoleillement une partie des bureaux et des parkings, la nuit la donne s’inverse et le bâtiment se laisse traverser par la lumière artificielle, le tout devient magique.

Client : FAYAT Immobilier / Budget : 15.5M€ HT / Surface : 21 552 m² / Calendrier : 2016 / Équipe : Vivalto (Structure et Fluide), Franck Boutté (HQE), Sareco (Consultants parkings), IDB (Acoustique)