La conception de cet espace repose sur 3 points principaux :

L’échelle

L’acte d’installer un élément architecturé au milieu d’un espace vide nous renvoie immédiatement à un système de proportion où les deux entités sont indissociables (étant convenu que le vide devient entité volumétrique). Les dimensions de la « boite noire » sont données par l’amplitude existante entre les axes des charpentes. Un changement d’échelle, entraînant des changements de perception, se retrouve à l’intérieur de la boite. L’espace devient comprimé.

Les parcours

L’intérieur de l’objet nous avons imaginé un monde ponctué de découvertes, de parcours, structurés par des séquences. On traverse un tunnel vers la lumière pour se rendre dans la salle de bain, on sort de l’espace comprimé, on retrouve la double hauteur, et la relation avec l’extérieur. On se retourne vers le dressing, une nouvelle direction s’offre au regard et l’on reconnaît le séjour à travers la porte vitrée. On monte vers la chambre d’où l’on peut avoir la vision de l’ensemble de la composition.

Ces séquences sont dictées par des interventions de hauteur, de volume, et de lumière différentes.

L’opposition

C’est la volonté de créer un objet qui se rapporte au vide par le silence. Cette détermination nous a poussé vers une vision monolithique, et nous l’avons amplifié par l’utilisation du Corian noir, matériau opaque, brut, mais fin au toucher. L’objet devient le protagoniste de plusieurs oppositions. La dureté du noir contraste avec la chaleur du parquet. La simplicité de façade répond à la complexité de l’agencement du mobilier à l’intérieur.

Le coté massif du matériau s’oppose à la perméabilité des espaces ainsi créés.

Client : Privé / Budget : 0,2M€ HT / Surface: 105 m² / Calendrier : 2002